Théâtre de la Cité - Jean-Deschamps Cité Médiévale - Voir la localisation Cité Médiévale (ou à proximité) Théâtre Jean-Deschamps Zoom de l'image Le Docteur Jean Sempé, premier adjoint au Maire, membre de la Société des Arts et Sciences, propose lors de la séance du Conseil Municipal du 3 juin 1908 de créer une salle de spectacles en plein air à la Cité : « Admirable décor qui s’approprie magnifiquement à des spectacles de ce genre. Nous sommes persuadés qu’une tragédie représentée dans cette enceinte, serait susceptible de produire un effet grandiose et d’attirer à Carcassonne un grand nombre de spectateurs, ce qui constituerait, d’autre part, au point de vue pratique, une notable source de bénéfices pour les commerçants de la Ville ». Le théâtre en plein air de la Cité, ancêtre des festivals de nos jours était né. L’endroit idéal existait : l’emplacement de l’ancien cloître de Saint-Nazaire : Au XIIIème, lors du siège de 1209, il fut en partie détruit pour consolider les fortifications puis abandonné et enfin démoli en 1792. Débarrassé de ses ronces, il vit se construire rapidement un théâtre de fortune. La scène est adossée à la tour Mipadre, face à elle, une simple plate-forme en éventail sans gradin est aménagée, simplement des chaises et des bancs pour contenir environ 5000 spectateurs. Un spectacle est programmé pour le 26 juillet 1908 : la tragédie choisie pour être présentée aux carcassonnais sera « La Fille de Rolland » d’Henri de Bornier et sera jouée par les artistes de la Comédie-Française. Une foule importante franchit les ponts sur l’Aude et telle une armée, investit la Cité, elle déferle comme une gigantesque vague sur le théâtre qui est rapidement submergé ; les chaises sont prises d’assaut, non sans quelques bousculades. Le début de la tragédie est perturbé par les protestations des spectateurs qui de leurs chaises ne voient pas la scène, il s’ensuit un grand chahut provoqué par le déplacement de ceux-ci qui, mécontents, gagnent des lieux surélevés tels que les escaliers, les chemins de ronde et les créneaux. Encouragés par ce succès, les organisateurs envisagent de revoir l’implantation du théâtre afin que tous les spectateurs puissent bien voir de leur place les pièces jouées sur scène. En 1909 le projet est confié l’architecte Léon Vassas qui présente quelques temps après les plans du nouveau théâtre ; la scène est adossée à la tour du Midi, les gradins superposés s’étendent jusqu’aux murs de la Basilique Saint-Nazaire en un vaste demi-cercle allant depuis la tour Mipadre jusqu’à la tour Saint-Nazaire. Le sous-secrétaire d’Etat aux Beaux-Arts, Monsieur Dujardin-Beaumetz, après une visite à Carcassonne, donne le 8 avril 1909 l’autorisation de construire le théâtre conformément aux plans de l’architecte Léon Vassas. Le théâtre « antique » est conçu pour permettre d’y jouer tour à tour la tragédie, l’opéra et le drame lyrique. Le 25 juillet 1909 un public nombreux assiste à la grande représentation des « Burgraves » de Victor Hugo avec Monsieur Mounet-Sully et Madame Lucie Brille. La grande guerre interrompra le cycle des spectacles. Les fêtes du Bimillénaire de la Cité se déroulèrent du 15 au 29 juillet 1928 en présence du Président de la République, Gaston Doumergue, et furent l’occasion de présenter aux visiteurs et aux carcassonnais un riche programme artistique : pièces de théâtre, ballets, poésies, expositions, foires, bals, illumination et embrasement de la Cité. Enfin un film fut tourné « le tournoi de la Cité » sous la direction de Jean Renoir avec la participation du Cadre Noir de Saumur. A cette époque les pièces sont représentées à raison de 2 ou 3 seulement par an. La 2ème guerre mondiale interrompt à nouveau l’activité du Théâtre Antique qui reprendra à la fin des hostilités sous différentes directions artistiques. La nomination de Jean Deschamps en 1957 permet la création du célèbre Festival de Carcassonne. Au cours des années qui suivent, de nombreux spectacles ; tragédies, comédies, grandes œuvres lyriques furent donnés dans ce site unique. Le théâtre fut modifié en 1929 et 1972. Chaque année, pendant tout le mois de juillet, le public, de plus en plus nombreux et connaisseur apprécie ce Festival dont la notoriété est de plus en plus importante.
La restauration de la Cité par Viollet-le-Duc : l’incroyable ouvrage d’un architecte visionnaire La restauration de la Cité par Viollet-le-Duc : l’incroyable ouvrage d’un architecte visionnaire