Hôtel Saint-André 71 rue Jean Bringer Hôtels particuliers Zoom de l'image En face de la Préfecture, on peut voir une façade ornée de poteries : elle intrigue le piéton. Un passage couvert mène à une cour rectangulaire dans laquelle se trouve une porte à l'encadrement soigné : deux colonnettes carrées la délimitent tandis que le linteau est surmonté d'une belle accolade. Au second étage de grandes fenêtres se font face, du même style que l'ensemble. Cet emplacement appartenait en 1472 à Bertrand de Saint-André, plusieurs fois consul, c'est-à-dire maire, puis juge, et en 1536 l'hôtel devient la propriété de son fils Pierre, président du parlement de Toulouse. Le style des ouvertures, caractéristique de la fin du XVe siècle, permet d'attribuer la construction de l'hôtel à l'un ou à l'autre de ces personnages. Cette famille devint célèbre car les petits-fils de Bertrand furent, l'un président du parlement de Paris et l'autre, Martin, évêque de Carcassonne de 1513 à 1546. Ami des arts et apparenté aux plus grands personnages du royaume, on lui doit les vitraux Renaissance de la cathédrale d'alors Saint-Nazaire. Au XVIIIe siècle la maison fut morcelée entre plusieurs propriétaires et remaniée au siècle suivant, ce qui explique la façade très différente sur la rue jean Bringer. Claude Marquié – Carcassonne – Hôtels et maisons du Moyen Age à la révolution - Amicale laïque de Carcassonne – 1998