Aller en haut de la page
Aller en haut de la page

En  1247,  le  roi  Saint-Louis  autorise  la  construction  d’un  nouveau  bourg,  qui  s’installe  sur  la  rive  gauche  du  fleuve  Aude.  Deux  églises  paroissiales,  Saint-Vincent  au  nord,  Saint-Michel  au  sud,  s’inscrivent  dès  l’origine  dans  sa  trame  urbaine orthogonale.

Devenue  rapidement  trop  petite,  l’église  Saint-Vincent  est  rebâtie  d’ouest  en  est  dès  1308,  grâce  à  un  don  du  roi  Philippe  le  Bel.  Couverte  d’une  charpente  apparente,  l’église  fréquentée  par  les  consuls  devient  l’un  des  plus  vastes  édifices de style gothique méridional, avec sa nef large de 21 mètres, longue de 60 mètres et haute de 27 mètres.

Sous  la  Révolution,  l’église,  fraîchement  voûtée  d’ogives,  est  transformée  en  fonderie fabriquant des affûts de canons. Rapidement rendue au culte, elle est remaniée à la fin du XIXe siècle afin de la mettre au goût de l’époque. L’église est dotée dès le XIVe siècle d’une puissante et haute tour de 54 mètres abritant  le  clocher.  Au  long  de  l’ascension  des  232  marches,  on  peut  observer  différentes  marques,  laissées  par  les  tailleurs  de  pierre  du  Moyen  Âge.  Point  d’observation  sans  égal,  la  tour  a  permis  à  César-François  Cassini  et  son  fils  Jean-Dominique  de  réaliser,  au  cours  du  XVIIIe  siècle,  la  fameuse  carte  de  France éponyme. Entre 1792 et 1799, les astronomes Jean-Baptiste Delambre et Pierre Méchain, aidés du Carcassonnais Raymond de Rolland, se sont également servis de cet observatoire pour déterminer la longueur du méridien terrestre et calculer la longueur du mètre.

Le clocher abrite aujourd’hui un des carillons les plus complets de la région, composé de 54 cloches. Ouvert au public depuis mai 2013, il offre un vue exceptionnelle sur les richesses patrimoniales et paysagères des environs carcassonnais : la Bastide, la Cité, le canal du Midi, la montagne Noire, les pyrénées..

Restauration de l'église Saint-Vincent

Depuis 2018, la Ville a donc lancé un vaste plan pluriannuel de réhabilitation du monument.

La priorité des actions a été donnée à la restauration des parements et à la mise hors d’eau de l’édifice, qui sont des points essentiels à la conservation du monument. Un travail colossal et remarquable autant sur les gargouilles, le porche d’entrée, les fenêtres, vitraux et autres ouvrages sculptés, assemblés, patinés...