Depuis l’aube des temps, la main joue un rôle fondamental dans le domaine du sacré, du religieux. Les mains apposées sur les parois de certaines grottes ornées du Paléolithique semblent déjà en attester.  Dès l’Antiquité, la main sert à prier, à bénir, à pardonner ou à guérir miraculeusement. La Bible ne cesse de témoigner de son importance et la main de Dieu est à l’origine de toute création. Les plus grands artistes s’en sont fait l’écho qui tissent grâce au langage des mains les liens entre le monde des hommes et celui du divin. 

Cycle : Eloge de la main

De tous temps, les artistes ont inlassablement exploré la puissance suggestive des mains, leur physionomie et leur langage pour exprimer desseins, intentions et émotions. Avec ses mains, l’homme prend contact avec la vie, avec la matière. Et, comme le dit Aristote (384-322 av. J-C), les mains sont aussi intimement liées à la pensée : « Ce n’est pas parce qu’il a des mains que l’Homme est le plus intelligent des êtres, mais c’est parce qu’il est le plus intelligent des êtres qu’il a des mains ».

Pourquoi « Éloge de la main » et non pas « des mains » ? Parce que l’homme a une main droite et une main gauche. Dès les origines, l’être humain a été fortement marqué, par cette dualité qui n’accorde pas les mêmes pouvoirs et significations à l’une et à l’autre. Le cycle de conférences s’articulera autour des représentations de la main dans l’art au cours du temps, aussi bien en peinture qu’en sculpture, à travers ces thèmes d’exploration : le sacré, le pouvoir/la séduction et le quotidien.