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Actualité

14 Juin 2024

La Maison de la laine et du drap a ouvert ses portes

À quelques pas où se trouvait l’ancienne manufacture royale de draps de la Trivalle, La Maison de la Laine et du Drap a ouvert ses portes, au numéro 77, pour faire revivre l’histoire de la laine à Carcassonne.

Redonner vie à l’histoire de la laine à Carcassonne et l’industrie drapière qui a régi la Bastide et la ville de Carcassonne au XVIIIe siècle, c’est le pari fou que lance la Ville et l’Office municipale de tourisme. Au 77 rue Trivalle, propriété de la Ville, une Maison de la Laine et du Drap a ouvert ses portes depuis le 13 juin, et illustre l’art du tissage en lien avec l’histoire du quartier et de la ville.

Les différentes étapes de la laine représentées

À travers une visite de 45 minutes, les personnes découvrent ce savoir-faire qui a permis l’expansion de La Bastide et le développement de l’économie de la ville au XVIIIe siècle. Du mouton au lavage de la laine, en passant par le cardage (action qui permet de démêler la laine), le filage, le tissage, puis aux pareurs (ouvriers qui apportent la finition au produit manufacturé), pour finir à l’architecture carcassonnaise, aux marchands fabricants, et au fonctionnement de l’industrie, les visiteurs se plongent dans les différentes étapes de fabrication de la laine. Ces dernières sont illustrées par plusieurs stands avec des vidéos, du matériel d’époque, d’anciennes machines à tisser, de nombreuses explications et des démonstrations, le tout accompagné par un médiateur qui relate l’histoire de l’art du tissage. Dominique Cardon, historienne spécialisée dans l’histoire et l’archéologie des techniques textiles et des teintures naturelles, chercheuse au CNRS de Montpellier, accompagne l’office municipal de tourisme dans ce projet en tant que consultante.

Des ateliers de tissage pour petits et grands

En parallèle à la visite, des ateliers de tissage, destinés pour petits et grands sont proposés uniquement les après-midis par groupe de dix. Les visiteurs assistent à des démonstrations de tissage et peuvent même se transformer en apprentis tisserands puisqu’ils ont la possibilité de tisser eux-mêmes une première ébauche sur un petit métier à tisser. Certains sont plus simples que d’autres selon le niveau de chacun.

Pratique : Au 77 rue Trivalle, propriété de la Ville, une Maison de la Laine et du Drap a ouvert ses portes depuis le 13 juin, et illustre l’art du tissage en lien avec l’histoire du quartier et de la ville. Maison de la Laine et du Drap, au 77 rue Trivalle. Ouverts tous les jours jusqu’à fin septembre. 2 € la visite et 7 € les ateliers. La visite et les ateliers se font uniquement sur inscriptions.

La Ville va produire sa propre laine

Elevé principalement pour sa laine, le mérinos est une race ovine originaire d’Espagne. La laine de mérinos, réputée, pour sa douceur est majoritairement utilisée durant l’apogée de l’industrie drapière à Carcassonne. Pour faire revivre cette ancienne pratique, l’Office municipal du tourisme a acquis six moutons mérinos. L’éleveuse Sandra Flores s’occupe de la gestion des ovins sur l’un de ses terrains, à La ferme des Bords d’Aude, dans la plaine Mayrevieille.

6 Mérinos provenant de Lodève
« Les six moutons ont été récupérés auprès d’un éleveur installé dans Lodève faisant partie d’un réseau de 20 éleveurs de mérinos qui vise à valoriser cette laine », explique Sandra Flores, qui élève depuis 2018, 35 chèvres angoras. « Ces dernières, produisent uniquement du mohair. Une matière utilisée pour la fabrication de laine, des pelotes, des vêtements et des accessoires de mode. Deux tontes par an sont réalisées et ensuite, je trie toutes les toisons manuellement sur ma table de tri. Une fois la laine triée, je collabore avec la boutique Le temps du fil, au 32 rue Victor Hugo au centre-ville ».

En renouant avec cette pratique, la Ville de Carcassonne va à nouveau produire sa propre laine de mérinos. Dès cet été, des panneaux seront installés sur l’exploitation de l’éleveuse afin d’expliquer le rôle de ces moutons. Les visiteurs pourront ainsi observer les ovins depuis leur pré. D’ici l’année prochaine, un cheminement depuis le Pont-Neuf jusqu’à la ferme de Sandra Flores sera mis en place.