Film de Jacques Tati, par le groupe Diallèle
Jour de Fête de Jacques Tati est un film « parlant », un film plein de bruits, de sons, de voix et de trouvailles « sonnantes et trébuchantes ». Comme l'écrit Marc Dondey dans son ouvrage sur Tati, le cinéaste « capte le bruit du monde » […] « Caquètements, bruits mécaniques et voix humaines, décomposés et recomposés un par un, s'inscrivant dans une partition complexe, tour à tour moteurs de l'action et purs fragments d'un climat musical ». « Tati fabrique une rumeur sonore plus qu'une bande son », écrit très justement Marc Dondey. Tati est en effet un orfèvre de la matière s nore, un virtuose du bruitage, qui, associé à un geste, une chute, permet une puissance comique qui a fait la marque de fabrique de son auteur. Aussi, penser un ciné-concert, donc recréer une bande son (musique et bruitages) à partir d'un matériau déjà existant et taillé au cordeau, n'est pas une mince affaire. La plus grande gageure de cette aventure étant de trahir et de vicier un film qui, a priori, n'a pas besoin d'une nouvelle peau sonore et musicale. Pour ce troisième ciné-concert, Diallèle a dû innover et se glisser dans « la rumeur sonore » de Jour de Fête. Car leur idée première et fondatrice est de garder une partie de la bande son originelle et construire à partir de cette matrice fondamentale un ti su musical et sonore inédits. Une fois de plus, comme avec Buster Keaton, il s'agira de croiser les époques, mais cette fois-ci dans la matière même du son, faire en sorte que la partition de Tati croise celle de Diallèle et réciproquement. La voix et le corps de Tati sont leur chef d'orchestre, le maillage visuel et sonore à partir desquels la création musicale, bruitiste et sensible naît. La voix de Tati comme 4ème instrument, à la fois rythmique et harmonique, s'inscrivant dans le post rock saxophonisé de Diallèle.
Tout public
Durée : 1h16

Le Festival CinéQuaNon réunit musique et image.
Un festival proposant 4 jours de spectacles et ateliers autour de la forme particulière du ciné-concert et plus largement a tour du rapport entre la musique et le cinéma… Né d’une envie commune de plusieurs acteurs du territoire, le festival CinéQuaNon a la volonté de faire découvrir des répertoires et des pratiques d’utilisation de la musique à un large public. Il a été évident de programmer ce festival co-réalisé avec la Ville de Carcassonne dans la salle du Chapeau Rouge, a jourd'hui dédiée aux concerts, et anciennement salle de cinéma de quartier de la Trivalle…

Un voyage dans le temps
Qui n’a pas imaginé, un jour, de pouvoir voyager dans le temps…? Comme une machine à remonter le temps, le festival CinéQuaNon propose une sélection de ciné-concerts mêlant musique moderne et cinéma muet, parlant, d’autrefois… Valorisant le rapport entre la musique et le cinéma, l'association Jonction propose et met en forme toutes sortes de spectacles et ateliers de musique liée à l’image.

Une aventure intemporelle
Comme une machine à remonter le temps, le Festival CinéQuaNon nous propose également de parcourir et mêler les univers différents d'hier et d'aujourd'hui pour donner une nouvelle lecture visuelle et sonore... le temps d’un ciné-concert.

Transmission
L’équipe du Festival, particulièrement concernée par la volonté de transmission, a développé au cours des éditions
des actions pédagogiques à destination du jeune public et des scolaires.

Direction artistique : Franck Nizier
Production : L'association JONCTION qui est porteuse du festival, en co-réalisation avec la Ville de Carcassonne.

Durant chaque manifestation du Festival CinéQuaNon, une exposition temporaire de photos de l’édition 2023, signées Nathy Piel-Guibal, sera à découvrir au Chapeau Rouge !